Les cheveux jouent un rôle essentiel dans l’estime de soi et l’image corporelle. Leur perte peut être vécue comme une véritable épreuve psychologique. Si certaines chutes sont transitoires (effluvium post-partum, stress), d’autres comme l’alopécie androgénétique nécessitent une prise en charge spécifique.
Un traitement efficace doit être choisi en fonction :
- du type de chute (androgénétique, diffuse, cicatricielle, hormonale),
- du sexe et de l’âge du patient,
- de son état de santé global,
- et de ses attentes (stimulation de la repousse, ralentissement de la chute, solution esthétique durable).
Comprendre la chute de cheveux
Le cycle pilaire
- Phase anagène : croissance (2 à 6 ans, 85 % des cheveux).
- Phase catagène : transition (2 à 3 semaines).
- Phase télogène : repos et chute (2 à 4 mois).
Causes fréquentes de chute
- Alopécie androgénétique : la plus courante, liée à la sensibilité des follicules à la dihydrotestostérone (DHT).
- Effluvium télogène : chute diffuse après un stress, une grossesse, une maladie.
- Alopécie cicatricielle : destruction irréversible des follicules.
- Carences nutritionnelles : fer, zinc, vitamines.
- Troubles hormonaux : thyroïde, ménopause, SOPK.
Médicaments favorisant la repousse des cheveux
Minoxidil (topique)
- Lotion ou mousse à appliquer sur le cuir chevelu.
- Stimule la microcirculation et prolonge la phase anagène.
- Efficace chez l’homme et la femme.
- Nécessite une application quotidienne et un usage prolongé.
- Effets secondaires possibles : irritation, hyperpilosité localisée.
Finastéride et dutastéride (homme uniquement)
- Médicaments oraux inhibant la conversion de testostérone en DHT.
- Ralentissent la chute et stimulent la repousse dans l’alopécie androgénétique masculine.
- Non indiqués chez la femme en âge de procréer (risque tératogène).
- Surveillance médicale indispensable.
Autres traitements médicamenteux
- Antiandrogènes (spironolactone, acétate de cyprotérone) chez la femme.
- Supplémentation en fer, zinc, vitamines si carence avérée.
Solutions dermatologiques et médicales avancées
Injections de mésothérapie capillaire
- Micro-injections de vitamines, minéraux et acides aminés dans le cuir chevelu.
- Stimulent localement le métabolisme folliculaire.
- Résultats progressifs, surtout en complément d’un traitement médical.
Thérapies au laser basse intensité (LLLT)
- Casques ou peignes à lumière rouge.
- Améliorent la vascularisation et la croissance des follicules.
- Résultats variables selon les patients.
Greffe capillaire
- Solution définitive pour alopécie androgénétique évoluée.
- Prélèvement de follicules dans une zone donneuse (nuque) et implantation dans la zone dégarnie.
- Techniques modernes : FUE (Follicular Unit Extraction), FUT.
- Résultats naturels mais intervention coûteuse.
Soins complémentaires et hygiène capillaire
Shampoings et lotions adjuvantes
- Ne suffisent pas seuls à stopper une chute pathologique.
- Peuvent améliorer l’état du cuir chevelu (antipelliculaire, séborégulateur).
Compléments alimentaires
- Fer, zinc, biotine, acides aminés soufrés.
- Utile uniquement si carence confirmée.
Hygiène de vie
- Sommeil suffisant, réduction du stress.
- Alimentation équilibrée.
- Limiter les agressions mécaniques (coiffures serrées, chaleur, produits irritants).
Différences de prise en charge selon le sexe
Chez l’homme
- Alopécie androgénétique fréquente dès 20–30 ans.
- Minoxidil et finastéride : traitements de référence.
- Greffe capillaire si calvitie avancée.
Chez la femme
- Chute diffuse souvent liée aux hormones, grossesses, ménopause.
- Minoxidil topique souvent utilisé.
- Antiandrogènes possibles selon le contexte.
- Importance de rechercher une cause endocrinienne ou nutritionnelle.
Quand consulter un dermatologue ?
- Chute soudaine et abondante.
- Zones clairsemées visibles.
- Douleur, démangeaison, rougeur du cuir chevelu.
- Antécédents familiaux de calvitie précoce.
- Échec des traitements en automédication.
Un diagnostic précis permet de choisir le traitement le plus adapté.
Impact psychologique de la perte de cheveux
La perte capillaire a un impact majeur sur l’image de soi :
- anxiété,
- isolement social,
- perte de confiance,
- parfois dépression.
Prévention de la chute et entretien des résultats
- Débuter tôt les traitements en cas d’alopécie androgénétique.
- Suivi régulier pour ajuster les doses.
- Entretenir la repousse avec minoxidil ou soins locaux.
- Vaccination et suivi hormonal pour prévenir certaines causes indirectes
Conclusion
La recherche d’un traitement repousse cheveux efficace doit passer par un diagnostic dermatologique précis. Minoxidil et finastéride restent les traitements validés scientifiquement, complétés par des soins dermatologiques modernes (mésothérapie, laser, greffe capillaire).
Chaque patient étant unique, la prise en charge doit être personnalisée, associant traitements médicaux, mesures préventives et accompagnement psychologique.
Au Centre Skin Marceau à Paris, nos dermatologues proposent des solutions complètes et adaptées à chaque type de chute, afin d’optimiser la repousse et restaurer la confiance des patients.
Questions fréquentes
Le minoxidil fonctionne-t-il pour tout le monde ?
Il est efficace chez environ 60 à 70 % des patients, surtout s’il est débuté tôt.
Peut-on arrêter le traitement une fois la repousse obtenue ?
Non, l’arrêt entraîne une reprise de la chute.
Les compléments alimentaires suffisent-ils ?
Non, sauf en cas de carence documentée.
La greffe capillaire est-elle définitive ?
Oui, les cheveux implantés sont résistants à la DHT, mais les cheveux non greffés peuvent continuer à tomber.
Existe-t-il un âge idéal pour débuter les traitements ?
Plus le traitement est commencé tôt, meilleurs sont les résultats.